La crise financière actuelle et ses conséquences sociales dramatiques sont aujourd’hui au centre du débat politique. Ce matin même, elles faisaient l’objet d’un séminaire de travail du bureau national du PS, auquel je participais.
Le contenu des échanges ainsi que l’essentiel des interventions des économistes audités ce jour ont pour la plupart convergé vers les mêmes principes et les mêmes préconisations.
Plusieurs d’entre elles sont en rupture nette la ligne actuelle du PS :
Mise
en œuvre d’une supervision européenne, séparation des activités de
banque de crédit et de banque de marché et restriction à la libre
circulation généralisée des capitaux.
Renforcement
du rôle de l’Etat et de la place de la puissance publique dans le
secteur bancaire notamment par la recapitalisation donc la
nationalisation d’une part du secteur bancaire et la création d’un pôle
financier public.
Dénonciation du pacte de stabilité et de croissance.
La réunion du bureau national a aussi permis de dénoncer sur la nature d’un modèle capitaliste qui se caractérise par une compression générale des revenus salariaux induite par les effets dépressifs venant de la concurrence des producteurs à bas coûts, et une trappe à spéculation induite par la finance déréglementée qui capture les profits et les éloigne de l’investissement productif.
J’ai proposé depuis plusieurs semaines :
La création d’un pôle financier public par la nationalisation partielle du secteur bancaire.
La suspension du pacte de stabilité pour permettre la relance de l’économie européenne.
La
baisse des taux directeurs de la BCE pour réinjecter des liquidités
dans un marché financier marqué par l’effondrement du marché
interbancaire à court terme
La mise en place de restrictions européennes au libre-échange pour stopper la dépression salariale et protéger l’environnement.
Il ne faudrait pas que l’actualité du congrès socialiste empêche la direction du PS de faire siennes ces solutions sous prétexte qu’elles ont été formulées plus tôt par une motion en particulier, celle que je défends. J’appelle donc les socialistes à se réunir autour de ces réponses fortes et à rejeter les orientations désordonnées, injustes et inefficaces de Nicolas Sarkozy.
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